- gelure
-
• 1807; de geler♦ Méd. Lésion très grave de la peau causée par le froid, pouvant aller jusqu'à la nécrose des tissus. ⇒ engelure, froidure.geluren. f. Lésion des tissus due au froid.⇒GELURE, subst. fém.Lésion cutanée grave provoquée par un froid intense et pouvant aller jusqu'à la congélation des tissus. Gelure des doigts, des orteils; gelure des bourgeons. La gelure des pieds apparut comme une cause assez nette de l'infection tétanique (Camus et Gournay ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 799) :• ... je reconnus le premier mes torts, ayant formellement défendu ces promenades solitaires, dangereuses (...) sur la banquise et même ailleurs; je fus d'ailleurs puni de mon infraction à mes propres ordres, par une gelure douloureuse mais heureusement peu grave de mon nez.CHARCOT, Expéd. antarct. Fr., 1906, p. 168.Prononc. : [
(
)
]. [
] pouvant s'amuir ds Pt ROB. et WARN. 1968 mais non ds Lar. Lang. fr. (comparer avec geler). Étymol. et Hist. 1538 « gelée » (EST., s.v. congelatio); 1542 « engelure » (DU PINET, Hist. nat. de Pline, t. 2, p. 271 [livre 24, chap. 10] : Son [au Troësne] ius est propre aux nerfz, aux iointures, et aux gelures), attest. isolées; repris début XIXe s. 1807 (MICHEL, p. 101 : des gelures aux pieds); cf. 1853 (J.-R. BELLOT, Expédition à la recherche de sir John Franklin, in L'Illustration, n° 531 ds QUEM. DDL t. 4). Dér. de geler; suff. -ure.
gelure [ʒ(ə)lyʀ] n. f.❖1 Méd. Lésion très grave de la peau causée par le froid, pouvant aller jusqu'à la congélation des tissus et aux escarres. ⇒ Engelure, froidure. — REM. Ce mot régional était dénoncé au XIXe s. comme un « barbarisme » (F. Michel, Dict. des expressions vicieuses) pour engelure.2 Rare et littér. Le fait d'être gelé, de se geler.0 Dire seulement « Lou… » « Albe… » Tout bas en alternance, en litanie, dissiper à nos prénoms retrouvés le mutisme, la gelure, l'aboiement métallique des matricules, les « Écrivez lisiblement signé le surveillant ».A. Sarrazin, la Traversière, p. 203.
Encyclopédie Universelle. 2012.